Version française / please read in English below
J'ai lu beaucoup de journaux ces derniers temps. Un article paru le jeudi 22 février dans le ZEIT a vraiment fait jaillir ma fièvre du jeu de mots. J'ai donc pensé le partager avec vous ici !
En page 4, dans la section politique, Bernd Ulrich écrit un bel article sur le chaos et la mauvaise communication au sein du gouvernement allemand de " l'Ampelkoalition ", et sur la façon dont cela crée une profonde méfiance et démotivation parmi les électeurs allemands. Comme je l'ai déjà dit, en lisant, j'ai commencé à remplacer certains mots dans ma tête. Quelque chose comme " le gouvernement devient le comité de direction " ou " les électeurs deviennent des employés " et ainsi de suite.
Malheureusement, je ne peux pas m'en empêcher ! Cela m'arrive tout le temps et partout. En l'espace de quelques secondes, cet article d'opinion politique est devenu une ode à la mauvaise gestion du changement et de la transformation, telle qu'elle est observée et vécue dans de nombreuses entreprises.
J'espère que cet exercice de « jeu de mots » vous plaira. Vous trouverez ci-dessous des extraits originaux de l’article avec quelques " ajustements "...
les jeux sont ouvertes
“ Face à des crises dramatiques, le comité de direction (à l'origine, gouvernement) manque de communication stratégique et - je suis désolé de le dire aussi clairement - du sérieux moral nécessaire. L'intensification des luttes de pouvoir avec une diminution du pouvoir - c'était auparavant une caractéristique du sectarisme politique, mais maintenant cette logique est arrivée au niveau des gestionnaires des entreprises de taille moyenne (à l'origine, gouvernement fédéral).
Ce que les dirigeants (à l'origine " Ampelkoalition ") font actuellement est inquiétant, mais les choses ne deviennent vraiment effrayantes que lorsque l'on regarde ce qu'ils ne font pas. Les PDGs (à l'origine, le chancelier), par exemple, ne dirigent pas, ni leurs manageurs (à l'origine, le ministre de la défense) ou leurs (à l'origine deux) adjoints. Ce qui manque également, c'est un plan sur la manière dont l'entreprise (à l'origine, le gouvernement) entend survivre aux prochaines campagnes de vente (à l'origine, quatre élections), qui, dans l'état actuel des choses, seront perdues haut la main. Ce qui manque vraiment, c'est la rapidité et la cohérence. On doit s'attendre à ce que les dirigeants (à l'origine, un gouvernement) s'attaquent aux grands problèmes de manière si approfondie et si rapide que ces problèmes ne se doublent pas ou ne se quadrillent pas au cours des processus de résolution. Or, c'est exactement ce qui se passe en permanence avec certains responsables (à l'origine de la " Ampelkoalition ").
L'effet des actions du PDG (à l'origine, « Koalition ") sur les employés (à l'origine, le pays) est largement démoralisant. Dans l'état actuel, certaines entreprises sont (à l’origine, le gouvernement est) également structurellement incapables de faire avancer (l'Allemagne) (...).
Les dirigeants (à l'origine " Ampelkoalition ") ont-t-ils encore toutes leurs têtes ?
La réponse est : l'entreprise (à l’origine, " Ampelkoalition ") oui, mais pas nécessairement les cadres dirigeants (à l’origine, protagonistes), bien qu'ils soient eux aussi plutôt talentueux. Le tout est apparemment bien pire que ses parties.
De toute évidence, les cadres honnêtes, compétents et professionnels sont contraints de participer à une constellation politique de base dans laquelle ils ne peuvent pas gagner, dans laquelle ils tombent les uns sur les autres, dans laquelle même un virtuose des affaires (à l'origine, politique) ne peut que marteler le triangle. Une constellation dans laquelle le PDG (à l'origine, le chancelier) se heurte à la simple constatation que, dans un monde qui change radicalement, il doit lui aussi changer. Et ce, de manière à ce que l'entreprise et les clients (à l’origine, pays) s'en aperçoivent.
Cette constellation historique de base s'appelle une rupture d'époque. Les sept dernières décennies, qui ont été vécues comme une normalité par les entrepreneurs et les dirigeants (à l’origine citoyens et politiciens), n'étaient pas une normalité à laquelle nous avons droit, mais simplement une phase qui est maintenant terminée. Aujourd'hui, à l'heure où tous les effets secondaires de nos actions passées et présentes nous atteignent, ce comportement doit changer. Maintenant que les entreprises non-digitalisées et hiérarchiquement horizontales (à l'origine, l'Occident) connaissent leur crise de suprématie, il n'y a plus de liberté d'action (politique) sans une volonté de faire des sacrifices (...). Ne pas aborder ces faits d'époque et essayer de gérer (à l’origine, gouverner) contre eux est un projet désespéré. "
English version / Lisez la version française ci-dessus
I have been reading a lot of newspapers lately. An article in « DIE ZEIT » of Thursday the 22 of February really got my word game-juices flowing. So I thought I’d share it with you here!
On page four in the Politics section, Bernd Ulrich writes a beautiful piece about the chaos and miscommunication within the the german « Ampelkoalition » government, and how it actually creates profound mistrust and demotivation amongst the German people. As mentioned before, while reading, I somehow started to replace certain words in my head. Something like « government becomes board of directors » or « people switches to employees ».
Unfortunately, I cannot help it! This happens to me all the time and everywhere. Within a few seconds this whole political opinion piece became an ode to mismanaging change and transformation, as seen and experienced in so many companies.
I hope you like this word-changing exercise. Please find original excerpts of the text with a few « adjustments » below…
Let the word games begin
“ In the face of dramatic crises, the board (orig. government) lacks strategic communication and - I'm sorry to say it so clearly - the necessary moral seriousness. Intensified power struggles with diminishing power - this was previously a hallmark of political sectarianism, but now this logic has arrived in C-levels of midsized companies (orig. the federal government).
What the top-management is (orig. « Ampelkoalition » are) currently doing is worrying, but things only get really scary when you look at what they are failing to do. The CEO (orig. chancellor), for example, is not leading, neither his managers (orig. the defense minister) nor his (orig. two) deputies. What is also missing: a plan for how the company (orig. government) intends to survive the next sales campaigns (orig. four elections), which, as things stand today, will be lost by a landslide. What is really missing, however, is speed and coherence. One must expect executives (orig. a government) to tackle major problems so thoroughly and so quickly that these problems do not double or square up in the course of these solution processes. But this is exactly what is happening all the time with certain CEO’s (orig. the « Ampelkoalition »).
The effect of the management (orig. « Ampelkoalition ») on the employees (orig. country) is widely demoralising. In its current state, certain companies are (orig. the government is) also structurally incapable of moving (Germany) forward (…).
Are the board members (orig. « Ampelkoalition ») still in their (orig. its) right mind?
The answer is: the company (orig. « Ampelkoalition ») is, but not necessarily its executive managers (orig. protagonists), although they are also rather talented. The whole is apparently much worse than its parts.
Obviously, those decent, knowledgeable, professional players are forced into a basic political constellation in which they cannot win, in which they fall over each other, in which even a business (orig. political) virtuoso can only hammer away on the triangle. In which the CEO (orig. chancellor) bucks against the simple realisation that in a radically changing world, he too must change. And in such a way that the company and the clients (orig. country) notice(s).
This basic historical constellation is called an epochal break. The past seven decades, which were experienced as normality by entrepreneurs and managers (orig. citizens and politicians) alike, were not a normality to which we are entitled, but merely a phase that is now over. Today, at a time when all the side effects of our past and present actions are reaching us, this behaviour must change. Now that non-digital and hierarchically horizontal companies are (orig. the West is) experiencing their (orig. its) crisis of supremacy, there is no longer any (political) freedom of action without a willingness to make sacrifices (…). Not addressing these epochal facts and trying to manage (orig. govern) against them is a desperate project. ”