On the need for Art
La nécessité de l'art
Version française / please read in English below
Depuis quelques années, je défie des idées et propose des solutions autour du concept d'expériences d'apprentissage contemporaines par le biais de la créativité. Je suis donc souvent confronté à une question aussi délicate qu'importante :
Quel est le véritable objectif de l'enseignement supérieur ?
Pour beaucoup, la réponse peut être très simple : obtenir un diplôme qui mène à un emploi stable et bien rémunéré.
Des domaines comme l'Informatique, l'Ingénierie ou le Marketing figureront certainement en tête de liste des recommandations - des disciplines qui promettent des compétences pratiques, un large éventail d'opportunités d'emploi et des possibilités de récompense économique plutôt intéressantes. En revanche, les diplômes en arts libéraux, dans des matières telles que l'histoire de l'art, la philosophie ou le design, sont trop souvent rejetés comme étant peu pratiques, trop intellectuels d'une part, ou trop frivoles d'autre part. Après tout, quel emploi pourrait-on obtenir avec un diplôme d'histoire de l'art ?
Qui a besoin d'un autre docteur pour donner des cours sur Rembrandt ou la danse contemporaine ?
Qui a besoin de Rembrandt et de ballet de toute façon ?
L'art, un agent de changement
Nous pouvons convenir que cette vision étroite de l'enseignement supérieur ignore son objectif plus profond (et initial). L'enseignement des arts libéraux n'est pas (seulement) une question de préparation à l'emploi ; il s'agit avant tout d'équiper les étudiants pour qu'ils pensent de manière indépendante, parlent avec assurance et agissent avec intégrité. Il s'agit de créativité critique et de remise en question du statu quo !
La valeur de l'enseignement supérieur ne devrait pas être mesurée uniquement en fonction des taux d’insertion professionnelle, mais aussi en fonction de sa capacité à préparer les étudiants à une vie enrichissante et bien équilibrée. L'objectif premier de l'enseignement supérieur n'est donc pas seulement de remplir l'esprit des étudiants de savoir ou de motiver l'apprentissage par des motivations extrinsèques, comme un gros salaire après 5 ans, mais de les préparer à s'engager de manière réfléchie dans le monde, à remettre en question les façons actuelles de faire les choses et à être un agent réel et proactif du changement !
Systèmes et opportunités
Il existe différents systèmes et de multiples approches. Aux États-Unis, les étudiants commencent par suivre un vaste programme d'études, prenant souvent des cours dans plusieurs disciplines au cours de leurs deux premières années. Ce n'est qu'ensuite qu'ils choisissent une matière principale ou une spécialisation. En revanche, en Europe, les étudiants choisissent une filière académique à 18 ans (parfois même avant), s'enfermant dans un domaine «pour au moins» 6 ans. Les deux systèmes fonctionnent et donnent des résultats, si nous les mesurons par rapport aux objectifs traditionnellement définis, à savoir : trouver un emploi stable et bien rémunéré le plus rapidement possible.
L'approche européenne crée probablement des spécialistes actifs plus rapidement. Mais, à l'instar de la méthode américaine, elle passe également à côté d'une opportunité : elle rend plus difficile l'exploration de différents domaines de connaissance. Le fait de se concentrer uniquement sur la recherche d'un emploi peut trop souvent exclure des « opportunités de réflexion et d'apprentissage » spécifiques qui ne font pas directement partie de l'environnement de travail traditionnel ou typique d'un secteur spécifique. L’Innovation avec une I majuscule ne vient pas seulement du savoir-faire technique ; elle vient de la compréhension des contextes humains, éthiques et sociaux dans lesquels les connaissances sont stockées, utilisées et transformées.
N'oubliez pas d'arroser les plantes
Je suis convaincu que la créativité ne s'apprend pas, mais qu'elle peut être délaissée. Nous naissons tous artistes, créatifs, fous et libres. Comme les plantes, notre créativité a besoin d'être arrosée par l'art, la philosophie, la musique et la danse... À la différence des plantes, nous devons aller plus loin : nous ne devons pas seulement nourrir notre esprit, mais aussi le corps dans lequel il réside.
Les compétences professionnelles peuvent également être acquises sur le lieu de travail, mais l'ouverture d'esprit et l'esprit créatif que l'on peut obtenir grâce à l'enseignement supérieur, en permettant l'apprentissage tout au long de la vie, sont beaucoup plus difficiles à obtenir une fois en poste!
Pour être bon dans n'importe quel travail (aujourd'hui et surtout demain), il faut étudier l'Ingénierie, le Marketing et l'Informatique tout en dansant devant un Rembrandt !
Essayons quelque chose de nouveau cette fois-ci...
Comme vous le savez probablement, en 2020, j'ai créé un blog qui observait l’enseignement supérieur contemporain. Ces réflexions régulières ont donné naissance à cette newsletter : Thoughts & Coffee. Mes contributions étaient et sont toujours un outil informel pour réfléchir sur le sujet de mon propre travail, le secteur dans lequel j'opère, et l'impact que cela peut avoir sur les différentes parties prenantes impliquées.
Avez-vous déjà lu dans le marc de café, une fois votre tasse vide ? Que nous réserve l'avenir ?
Désormais, cette newsletter sera accompagnée d'une sorte de podcast (en anglais), sauf qu'il est totalement hasardeux et factice. J'aimerais remettre en question mes idées et obtenir un retour direct de l'IA, en faisant passer mes propos par l'algorithme. Demandons à deux êtres humains non existants de discuter les idées mentionnées dans la newsletter. Il n'y a pas de prompt spécifique ou très complexe et il n'y a sûrement pas d'attentes réelles. Il s'agit d'une expérience d'apprentissage en temps réel.
English version / Lisez la version française ci-dessus
For some years now, I challenge ideas and propose solutions around the concept of contemporary learning experiences through creativity. I therefore often stumble upon a question that is as tricky as it is important:
What is the true purpose of higher education?
For many, the answer may be very simple: get a degree that leads to a stable, well-paying job.
Fields like Computer Science, Engineering or Marketing will certainly top the recommendation list — disciplines that promise practical skills, a wide range of employment opportunities and rather interesting economic reward possibilities. Meanwhile, liberal arts degrees, in subjects like Art History, Philosophy or Design, are way too often dismissed as impractical, too intellectual on one hand, or too frivolous on the other. After all, what job could a person possibly get with an Art History degree?
Who needs another PhD to lecture on Rembrandt or contemporary Dance?
Who needs Rembrandt and Ballet anyway?
Art, an agent of change
We may agree that his narrow view of Higher Education ignores its deeper (and initial) purpose. A liberal arts education isn’t (just) about job preparation alone; it’s foremost about equipping students to think independently, speak confidently, and act with integrity. It is about critical creativity and challenging the status quo!
It’s value shouldn’t merely be measured in job placement rates but in its ability to prepare students for a meaningful, well-rounded life. The primary purpose of Higher Education, then, is not just to fill students’ minds with facts or to motivate learning with extrinsic motivation, such as a big salary in 5 years, but to prepare them to engage thoughtfully with the world, to question current ways-of-doing-things and to be a real and proactive agent of change!
Systems and opportunities
There are different systems and multiple approaches. In the US, students start with a broad curriculum, often taking classes across disciplines in their first two years. Only then do they choose a major or specialization. Contrast this with a European approach, where students choose an academic track at eighteen (sometimes even earlier), locking themselves into a field “for at least” 6 years. Both systems “work” and deliver results, if we measure them against the traditionally defined objectives; Meaning: finding a stable, well-paying job as quickly as possible.
The European approach probably creates “working specialists” faster. But, similar to the American way, it also misses an opportunity: it makes the exploration of different areas of knowledge more difficult. Only focusing on finding a job may too often exclude specific “thought and learning opportunities” that are not directly part of the traditional or typical “work environment” of a specific sector. Great innovation doesn’t just come from technical know-how; it comes from understanding the human, ethical, and social contexts in which knowledge is stored, used and transformed.
Don’t forget to water the plants
I am convinced that creativity can not be learned, but it can be dried out. We are all born as “artists”; As creative, crazy, and free spirits. Like plants, our creativity needs to be “watered” by art, philosophy, music and dance… Different from plants, we need to take it a step further, we do not only need to nurture our mind, but the body in which it resides.
Job skills can also be acquired on the job, but the breadth of an open mind and a creative spirit one can get with Higher Education, permitting lifelong learning, are much harder to come by later in life!
In order to be good on whatever job (now, and especially in the future) one needs to study Engineering, Marketing and Computer Science while dancing in front of a Rembrandt!
Let’s try something new this time…
As you probably know, in 2020, I created a blog that observed and provoked contemporary higher education. These regular reflections evolved into this newsletter: Thoughts & Coffee My contributions were and still are an informal tool to reflect on the subject of my own work, the sector in which I operate, and the impact this may has on the various stakeholders involved.
Have you ever read the coffee grounds, once your mug was empty? What does the future hold?
From now on, this newsletter will be accompanied by something like a podcast, except that it is completely hazardous and fake. I would like to challenge my thoughts and get direct AI feedback, by running my newsletter through an algorithm. Let’s ask two non existing human beings to discuss the ideas mentioned in the newsletter. There is no specific or highly complex prompt and there are surely no real expectations. It is a realtime Learing Experiment!






